Adaptations

La vie d’une autre

La vie d’une autre, publié en 2007 chez Actes Sud a été adapté  au cinéma en 2012 par Sylvie Testud avec Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz. C’était le premier long métrage de l’actrice. La vie d’une autre a bénéficié d’une mise en option dès sa sortie en librairie par deux producteurs indépendants, et il a fait l’objet de plusieurs demandes d’adaptations y compris une demande américaine.

La nonne et le brigand

Titre : LA NONNE ET LE BRIGAND

Editeur : Actes Sud

Genre : roman d’amour

Epoque : les années ‘1950 et ‘2000

Lieu : Paris, le Cap Ferret, la forêt amazonienne

Durée : quelques semaines

En présentation sur le site WE FILM GOOD.

Il existe plusieurs versions de scénarios pour l’adaptation de ce roman.

Alors qu’elle se lance dans une relation passionnelle avec Pierre, un photographe de guerre rencontré dans un aéroport, Lysange est invitée par un inconnu à venir s’installer dans sa cabane du Cap Ferret. Là-bas, elle trouve le journal de sœur Madeleine, en mission au Brésil dans les années cinquante, prise dans la dualité de la foi et de l’amour. Le lien entre les deux femmes va peu à peu se resserrer.

Comment une femme accomplie, épouse, mère, libertine et une nonne peuvent-elles se comprendre et se faire écho ? Peut-on se renier par amour ? Ou retrouver espoir dans le corps de l’autre ?

Deux histoires de femmes qui s’abîment et se perdent dans leur passion. Chacune avance à rebours de l’autre, équilibristes fragiles mais déterminées. Sensibles, elles sont traversées par toutes les nuances du sentiment amoureux. Malmenées, adorées, les amantes vont déconstruire leur monde et renaître. A la passion débridée de Lysange pour son amant photographe répond la lecture du cahier de sœur Madeleine ; les deux aventures tissent peu à peu une intrigue familiale qui prend ses racines au Brésil et emmène le récit à Paris puis au Cap Ferret où le mystérieux Tomas invite Lysange à venir résider dans sa cabane.

Arrivées au bout d’elles-mêmes, ces deux femmes tenteront d’aimer totalement, malgré la souffrance de Pierre, en dépit de la sauvagerie d’Angel.

Références cinématographiques :

La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks
Le Narcisse noir de Michael Powell
Sur la route de Madison, Clint Eastwood (un cahier retrouvé qui va changer les personnages du présent.)

Ce qui a plu au public des lecteurs :

Le murmure brûlant du désir
La dualité entre Foi et désir d’amour humain
La passion folle des femmes (une femme amoureuse fait n’importe quoi, un homme amoureux fait ce qu’il peut).
Deux héroïnes fortes inscrites dans des paysages cinématographiques dont les histoires finissent par se rejoindre.
La possibilité de ne traiter que l’histoire de La nonne.

LOGLINE : Une très jeune religieuse sûre de sa vocation de missionnaire a l’opportunité de prouver qu’elle peut amener des médicaments à une mission perdue au milieu de l’Amazonie. L’expédition est périlleuse (descente du fleuve Amazone, région occupée par les trafiquants du caoutchouc, tribus hostiles). Mais le péril le plus inattendu du voyage attend soeur Madeleine en la personne de son guide, un séduisant aventurier, athée, moqueur, qui va bousculer sa vocation et ses à priori.

Le petit plus : Un grand roman d’amour qui peut donner naissance à une belle histoire en mode romantique des années 50 mais inscrite dans un univers contemporain, traitement différent de l’histoire des indiens pas exemple, regard porté sur la nature de la forêt amazonienne (nouvelle star contemporaine de la planète).

Les brumes de l’apparence

Titre : LES BRUMES DE L’APPARENCE

Editeur : Actes Sud

Genre : surtout pas fantastique ! Réalité inexpliquée.

Epoque : Années 2010

Lieu : Paris, la campagne profonde

Durée : quelques semaines

Un développement d’adaptation a été écrit par la scénariste Dominique Garnier pour ce roman.

À l’occasion d’un héritage, une Parisienne dont la vie bourgeoise ne souffre aucune remise en question se révèle médium, à l’aube de ses quarante ans. Cette faculté, d’abord violemment refusée, va bouleverser sa vie et l’obliger à reconsidérer son existence.

Gabrielle est parisienne, elle vient d’avoir quarante ans quand un notaire lui apprend qu’elle hérite d’une masure au milieu de nulle part, en France, dans l’isolement d’une forêt. Bien décidée à s’en débarrasser, Gabrielle s’arrange, se libère de ses rendez-vous (elle dirige une agence de prestations événementielles), prend sa voiture pour éviter douze heures de tortillard et sans plus s’interroger sur l’héritage en question, informe mari et fils de sa toute prochaine désertion en ces lieux improbables, afin d’aller signer actes de propriété et autres mandats de mise en vente.

Arrivée au village indiqué, Gabrielle, accompagnée d’un agent immobilier, va découvrir ce bien dont elle ne veut pas, qu’elle n’attendait pas puisqu’il appartenait à la soeur de sa mère encore vivante : une femme dont elle n’a jamais entendu parler, qu’elle visite et qui lui tient d’étranges propos sur leur famille.

Une forêt, un enchevêtrement d’arbres et de ronces dans lequel se trouve enfermée depuis des décennies une maison dont une seule pièce demeure à l’abri du ciel. Dix hectares alentours traversés par une rivière blottie dans les replis d’une végétation dévorante se trouvent soudain là, sous ses yeux, concrètement, et lui reviennent en héritage.

Suite à une série de déconvenues hôtelières, Gabrielle passera la nuit seule dans cette ruine isolée. Décision prise en situation extrême – pas d’autres solutions – ou arrogante assurance d’une citadine voulant jouer au sauvage ? Sans sourciller elle s’organise.

“La campagne c’est affreux” disait Audiard, “la journée on s’ennuie et la nuit on a peur.”

Mais ce soir-là Gabrielle n’a pas vraiment peur. Après avoir trouvé la rivière et découvert, sans la moindre inquiétude pour le chemin parcouru, un point d’eau claire, la nuit se répand sur la forêt. Des odeurs, le feulement d’une présence animale et les contours des arbres d’une beauté insoupçonnable plongent Gabrielle dans une étrange sérénité, elle retrouve son chemin ou un autre peut-être, s’installe dans la ruine et s’endort sans difficulté, rêve d’un accident où elle se comporte étrangement, un rêve si concret qu’il lui semble réel quand au matin le jour se lève.

Sans état d’âme, elle quitte la masure, passe au village, règle ses affaires et repart pour Paris. Mais sur sa route à quelque distance de là, les lueurs affolées d’un enchevêtrement de tôles attirent son attention : elle arrive seule et la première sur les lieux d’un accident terrifiant, celui de son rêve. Gabrielle s’avance pas à pas, à la fois affolée et très sûre d’elle. Un corps souffrant, une femme allongée, disloquée sous ses yeux, un regard éperdu dans l’effroi l’appelle à l’aide, et Gabrielle, mains soudain posées sur ce corps, l’apaise et lui vient visiblement en aide. Déstabilisée par la puissance magnétique de cet échange, Gabrielle retire ses mains immédiatement.

Gabrielle est une femme sans aucun penchant pour l’étrange. Son histoire est celle d’un basculement dans un monde jusqu’alors inexistant pour elle, un monde qui ne l’intéresse pas. Gabrielle se découvre médium et va, dans un premier temps, développer une solide énergie pour ignorer ce don qu’elle considère comme une méprise. Mais lentement elle progresse dans un monde qui se trouve être le sien bien qu’en sommeil depuis longtemps. Cette femme aborde alors un territoire où les chemins d’accès pour l’au-delà sont béants. Elle s’approche mais ne perd pas de vue la réalité de sa vie. Elle s’approche et entraîne avec elle le lecteur qui, comme elle, n’est pas forcément prêt à croire, à voir l’abyssal envers du décor de nos pensées cartésiennes. Un livre jubilatoire et assurément inquiétant.

Référence cinématographique :

Au delà, Clint Eastwood
Ce livre a représenté deux lettres par jour pendant deux ans.

Ce qui a plu au public des lecteurs :

Les phénomènes inexplicables que chacun peut vivre dans une vie normale.
Le rapport à la mort
La personne inconnue que chacun abrite et qui peut se révéler soudainement.
Quand on ne sait ni d’où l’on vient ni où on va il est déraisonnable de refuser l’irrationnel.

La grand-mère de Jade

Titre : LA GRAND-MERE DE JADE

Editeur : Actes Sud

Genre : Comédie tendre

Epoque : Années 2010

Lieu : Paris, la montagne

Durée : quelques semaines

Une jeune femme moderne « kidnappe » sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite.

Pour éviter la maison de retraire à sa grand-mère (Jeanne, 80 ans, veuve frêle et volontaire), Jade (30 ans, grande brune dynamique) l’arrache à sa campagne savoyarde et l’installe dans son appartement parisien. Jade vient de rompre avec Julien (30 ans), son compagnon durant cinq années, et accueille avec cœur cette grand-mère à laquelle elle est très attachée, mais qu’elle ne connaît pas aussi bien qu’elle le croît. Jade découvre, au-delà de la femme affectueuse et discrète qu’elle a toujours été, une grande lectrice. Du fait de son appartenance au monde paysan, cette dernière a été obligée durant toutes ces années de cacher son amour des livres, tant à son mari qu’à ses quatre enfants.

Jade, journaliste de terrain, est alors ravie de partager avec son aînée sa passion de la littérature. Elle a elle-même écrit un roman, qui n’a malheureusement pas encore trouvé d’éditeur, qu’elle lui soumet avec enthousiasme. Jeanne se lance dans la relecture du manuscrit.

C’est le moment que choisit Denise (une des filles de Jeanne, 60 ans, austère et assoiffée de réussite sociale) pour venir demander des explications quant à cette « disparition. » La vieille femme va enfin trouver, grâce à ces quelques jours passés auprès de Jade, le courage d’affronter sa fille, celle-là même qui avait décidé son placement en maison de retraite quelques mois plus tôt.

Peu après, Jade rencontre un jeune homme dans le métro, Rajiv (30 ans, brun, d’origine indienne) dont elle tombe amoureuse après plusieurs rencontres fortuites ou provoquées. L’amour aidant, le manuscrit se termine, et Jeanne, initiée à Internet par sa petite-fille, amorce une correspondance électronique avec un éditeur réputé, Albert Couvin (80 ans) qu’elle sollicite pour sa petite-fille. Celui-ci, intrigué et séduit par les lettres de Jeanne expliquant ses lectures clandestines, finit par la rencontrer. Le charme agit et Jeanne redécouvre aux côtés de son contemporain le bonheur de l’amour.

Le manuscrit devient finalement livre et les deux femmes poursuivent leur vie après cette heureuse cohabitation qui, pour chacune et de manière différente, les a ressourcées.

En épilogue, nous retrouvons Jade, cloitrée dans la maison de sa grand-mère défunte, écrivant ce roman, se désolant de n’avoir pas su apporter à son aînée tout l’amour qu’elle aurait voulu. Toute cette belle histoire n’était que fiction.

Un mot de l’éditeur : Un roman sur la complicité entre les générations, sur les êtres que l’on côtoie depuis toujours, que l’on croît connaître mais qui nous échappent. Un bel exemple de conquête, réelle quoique tardive, de sa liberté.

Références cinématographiques :

La Vie devant soi, Moshé Mizrahi
Fauteuil d’orchestre, Danièle Thompson
Ensemble, c’est tout, Claude Berri
La tête en friche, Jean Becker

Ce livre a représenté des centaines de lettres depuis sa sortie en 2009.

Ce qui a plu au public des lecteurs :

La complicité du rapport à la grand-mère
Deux femmes que cinquante années séparent
Le destin féminin suivant les époques/féminisme/amour

Libertango

Titre : LIBERTANGO

Editeur : Actes Sud

Genre : Biographie

Epoque : Des années 1950 à 2016

Lieu : Paris, l’Allemagne, les USA.

Durée : une soixantaine d’années

Au commencement, un homme de 80 ans se souvient d’une de ses dernières performances professionnelles. C’est vibrant, mais on ne sait pas vraiment ce qu’il fait comme métier.

Au fil des différents chapitres qui suivent, on découvre Luis et sa vie. Il se raconte à Léa, une jeune documentariste. On ne le découvre pas dans un ordre chronologique, mais dans le désordre poétique de ses rencontres. Tout comme le Petit Prince visite ses planètes, Luis avance avec chaque personne qu’il croise. Il pense, maintenant qu’il est vieux, que toute rencontre, toute relation à l’autre, fut-elle mauvaise, a contribué à le faire devenir ce qu’il était, ce qu’il ne savait pas qu’il était.

Né dans une famille désemparée par l’arrivée d’un enfant handicapé, Luis est tout d’abord l’unique fils raté de son père, la croix de sa mère, la honte de sa sœur aînée et l’amour chéri de sa petite sœur. Cette famille modeste vit le handicap comme une malédiction qu’il faut fuir ou assumer avec contrition, suivant le cas. Alors, jusqu’à l’âge de vingt ans, Luis subit, se bat, pleure beaucoup, frappe, se replie, ne se demande pas ce qu’il pourrait devenir. On ne devient rien quand on est handicapé. On est déjà dans une direction, la mauvaise. Partout où il va il est d’abord et avant tout cet être qui bave un peu, marche mal et déplie son bras gauche dans une gestuelle étrange. Son expression orale est une épreuve, même si elle s’est beaucoup améliorée au cours de sa vie. Il est beau ; son regard est intense, ses traits malicieux. Mais pendant longtemps il se vit laid, parce qu’il se voit dans le regard de l’autre. Sa seule consolation est l’écoute de la musique.

Á l’âge de 20 ans, Luis rencontre Astor Piazzola et Lalo Schiffrin qui l’invitent à l’enregistrement de leur disque. Il découvre en studio un chef d’orchestre, debout sur son estrade, qui lève les bras pour diriger ces morceaux et ça le fascine. Cela lui paraît si magnifique qu’il se jure de devenir ce qu’il voit là. La petite baguette d’un grand tout. Il ne sait pas, bien sûr, le chemin qui l’attend, mais il s’en fout. Il sent. Il sait. Et puis, il a l’habitude de déranger, de ne pas être à la bonne place, d’être indésirable. Il y arrivera, il prendra sa revanche et ils viendront l’écouter en le trouvant merveilleux. Mais au delà de sa vengeance sur le handicap, il va aussi créer l’orchestre du monde qui se produit partout où les humains souffrent. Histoire d’un grand personnage, aventure à travers la musique et l’humain, Libertango met en scène une aventure très contemporaine dans la fureur de notre monde.

Ce qui a plu au public des lecteurs :

Le rapport à la musique
Le dépassement de soi malgré le handicap
L’ancrage de cette histoire dans notre monde en fureur.